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quarta-feira, 14 de janeiro de 2015

A FRANÇA REAGE FACE O ANTISSEMITISMO

No dia de ontem o primeiro-ministro francês, Manuel Valls, reconheceu num discurso vibrante diante da Assembleia Nacional o carácter antissemita dos atentados de Paris. 


"Como podemos aceitar que franceses sejam assassinados porque som judeus?!" Valls denunciou a falta de indignaçom da sociedade francesa contra esta vaga de ataques antijudeus e anuncia uma "rebeliom da República" contra o que denomina de "novo antissemitismo dos bairros" (eufemismo em que se subentende "bairros de maioria muçulmana") alimentado polo ódio a Israel. Aliás, apelou para umha "justiça implacável" contra Dieudonné.

Je vais en dire quelques mots, en m’excusant de prendre plus de temps que nécessaire à ce qui était prévu.

Le premier sujet qu’il faut aborder clairement, c’est la lutte contre l’antisémitisme.

L’histoire nous l’a montré, le réveil de l’antisémitisme, c’est le symptôme d’une crise de la démocratie, d’une crise de la République. C’est pour cela qu’il faut y répondre avec force. Après Ilan HALIMI, en 2006, après les crimes de Toulouse, les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes, les attaques ignobles, comme à Créteil il y a quelques semaines qui, je l’ai rappelé ici dans cet hémicycle, n’ont pas soulevé l’indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs dans le pays. Il y a cette inquiétude immense, cette peur que nous avons les uns et les autres sentie, palpée samedi dans la foule devant cet HYPER CACHER porte de Vincennes ou à la synagogue de la Victoire dimanche soir. Comment accepter qu’en France, terre d’émancipation des juifs, il y a deux siècles, mais qui fut aussi, il y a 70 ans, l’une des terres de son martyre, comment peut-on accepter que l’on puisse entendre dans nos rues crier « mort aux juifs » ? Comment peut-on accepter les actes que je viens de rappeler ? Comment peut-on accepter que des Français soient assassinés par ce qu’ils sont juifs ? Comment peut-on accepter que des compatriotes ou qu’un citoyen tunisien, que son père avait envoyé en France pour qu’il soit protégé alors qu’il va acheter son pain pour le Shabbat, meurt parce qu’il est juif ? Ce n’est pas acceptable et à la communauté nationale qui peut-être n’a pas suffisamment réagi, à nos compatriotes français juifs, je leur dis que cette fois-ci, nous ne pouvons pas l’accepter, que nous devons là aussi nous rebeller et en posant le vrai diagnostic. Il y a un antisémitisme que l’on dit historique remontant du fond des siècles mais il y a surtout ce nouvel antisémitisme qui est né dans nos quartiers, sur fond d’Internet, de paraboles, de misère, sur fond des détestations de l’Etat d’Israël, et qui prône la haine du juif et de tous les juifs. Il faut le dire, il faut poser les mots pour combattre cet antisémitisme inacceptable !

Et comme j’ai eu l’occasion de le dire, comme la ministre Ségolène ROYAL l’a dit ce matin à Jérusalem, comme Claude LANZMANN l’a écrit dans une magnifique tribune dans Le Monde, oui, disons-le à la face du monde : sans les juifs de France, la France ne serait plus la France. Et ce message, c’est à nous tous de le clamer haut et fort. Nous ne l’avons pas dit ! Nous ne nous sommes pas assez indignés ! Et comment accepter que, dans certains établissements, collèges ou lycées, on ne puisse pas enseigner ce qu’est la Shoah ? Comment on peut accepter qu’un gamin de 7 ou 8 ans dise à son enseignant quand il lui pose la question « quel est ton ennemi ? » et qu’il lui répond « c’est le juif » ? Quand on s’attaque aux juifs de France, on s’attaque à la France et on s’attaque à la conscience universelle, ne l’oublions jamais !

Et quelle terrible coïncidence, quel affront que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation, Porte de Vincennes, se recueillait. Ne laissons jamais passer ces faits et que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine ! Je le dis avec force ici à la tribune de l’Assemblée nationale !

Et allons jusqu’au bout du débat. Allons jusqu’au bout du débat, Mesdames et Messieurs les députés, quand quelqu’un s’interroge, un jeune, un citoyen ou un jeune, et qu’il vient me dire à moi ou à la ministre de l’Education nationale « mais je ne comprends pas, cet humoriste, lui, vous voulez le faire taire et les journalistes de Charlie Hebdo, vous les montez au pinacle » mais il y a une différence fondamentale et c’est cette bataille que nous devons gagner, celle de la pédagogie auprès de notre jeunesse, il y a une différence fondamentale entre la liberté d’impertinence – le blasphème n’est pas dans notre droit, il ne le sera jamais – il y a une différence fondamentale entre cette liberté et l’antisémitisme, le racisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme qui sont des délits, qui sont de crimes et que la justice devra sans doute punir avec encore plus de sévérité.

"A história já nos tem demonstrado que o acordar do antissemitismo é o síntoma dumha crise da democracia, dumha crise da República", advertiu o primeiro-ministro, muito aplaudido polos membros da Assembleia Nacional.

"Existe um antissemitismo chamado histórico, que remonta do fundo dos séculos. Mas existe sobretudo este novo antissemitismo que nasceu nos nossos bairros, alimentado pola Internet, polas parábolas, polas misérias. Alimentado polo ódio ao Estado de Israel. E que promove o ódio ao judeu e a todos os Judeus. É preciso dizer que temos de colocar as palavras para combater este antissemitismo inaceitável", frisou M. Valls.

"Sem os Judeus da França, a França já nom seria a França. E esta mensagem é para todos nós, para gabar-nos dela alto e forte. Nós nom o dissemos. Nós nom nos indignamos muito", Lamentou o líder francês. "Quando som atacados os judeus da França, a França é atacada bem como a consciência universal, nunca esqueçam!, insistiu el.

"É uma vergonha ver um recidivista do ódio manter o seu show em salões lotados ao mesmo tempo quando, na noite de sábado, a Nação se recolhia", frisou ele referindo-se ao humorista antissemita Dieudonné, chamado de "pregador do ódio" a quem a justiça deve combater de jeito "implacável".

Com efeito, após a marcha antiterrorista do domingo em Paris o humorista publicou no Facebook umha mensagem dizendo sentir-se "Charlie Coulibaly", associando os nomes do jornal atacado e do autor do atentado antijudeu em Paris. "Saibam que esta noite sinto-me Charlie Coulibaly", escreveu Dieudonné, despertando respostas de condenaçom.

Esta quarta-feira o Dieudonné foi detido sob a acusaçom de "defesa do terrorismo". Na segunda-feira tinha sido movido um processo contra o polémico humorista pola mensagem postada no Facebook (que acabou por apagar ele próprio). Sobre o caso, o primeiro-ministro, Manuel Valls, disse que "é preciso nom confundir a liberdade de opiniom e o antissemitismo, o racismo e o negacionismo".

Dieudonné é conhecido polas suas posições e declarações de índole antissemita e polas quais já foi condenado. Em 2013 popularizou a quenelle, um gesto que lembra umha saudaçom nazi invertida, difundido milhares de vezes nas redes sociais e reproduzido por vultos da extrema direita, entre as quais Jean-Marie Le Pen, padrinho dum dos filhos do humorista.

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